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In​é​dits Vol​.​3 (2016)

by Dézuets d'Plingrés

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1.
Dézuets d’Plingrés, Inédits vol.3 Toujours de la qualité le rap cheezy ça ne nous allume pas Des bons tracks, on en a la tonne On a su faire notre place, même sans album Jamais on ne cesse d’évoluer Je promets que mes 16 ne finiront jamais dilués Le fond avant la forme question de tout tuer Toujours à l’encontre de la norme vous devriez être habitués On est constant, 7 projets en 9 ans Le meilleur est devant c’est ce qui est le plus enivrant Toujours plein de scratchs dans nos chansons C’est sans subvention qu’on cultive toujours le bon son Merci à tous ceux qui supportent À tous ceux qui savent que la mode on ne la suit pas À tous ceux qui collaborent, pour élever la barre Afin que notre culture puisse continuer de braver la mort
2.
Shit, il parait qu’à trente ans tout nous est possible Que la job, la piaule, les enfants, sont signe de réussite Je ne sais pas si j’ai fait des gaffes, mais je n’ai rien de tout ça Mon âge me fait perdre la carte, je crois que j’ai besoin d’une boussole Je sais que tout le monde finit par se sentir seul par moment Je me dis qu’au fond l’important c’est que ça ne devienne pas permanent C’est quand même mon choix de ne pas fitter dans le moule Je préfère être seul avec moi-même qu’être prisonnier de la foule Mais c’est-tu normal de ne pas savoir encore ce que je veux On dirait que je ne le saurai jamais, j’ai peur de devenir vieux Éternel nostalgique de ma naïveté d’enfant Je rêve de pouvoirs magiques pour rester figer dans le temps Parce que le temps j’ai vraiment peur d’en manquer C’est le seul danger qui parvient réellement à me tourmenter Trop de projets pour une seule vie, pis trop de respect pour être celui Qui s’investit dans un travail de marde sans être séduit Une seule vie à vivre comme ils disent, c’est pour ça que le trente ans fesse Je n’imagine pas comment le 40 pis le 50 rentrent dans le chest Bref, ne sois pas étonné, je suis plutôt hédoniste J’aime le plaisir, le partage, donc moins les égoïstes Je laisse la conformité à tous ceux qui la veulent Après tout vouloir être normal ne veut pas dire vouloir être aveugle Je ne suis juste pas capable de jouer le jeu, de croire qu’après la mort c’est tout beau C’est le prix à payer pour vivre appart du troupeau Je lâche un cri, je suis pris dans ma crise de la trentaine Je vieillis, ma vie dépérit, mais je vise à la rendre belle Je suis prêt à payer le prix de mes choix pis de vivre comme un rebelle Mais j’ai compris que face à la vie on est sans appel Je lâche un cri, je suis pris dans ma crise de la trentaine Je vieillis, ma vie dépérit, mais je vise à la rendre belle Je suis prêt à payer le prix, de mes choix pis de vivre comme un rebelle Mais j’ai compris que face à la mort on est sans remède Mon âge me prend de court au tournant, mais rien n’est tout noir ou tout blanc Je suis plus sage qu’avant, mais moins endurant le voir ça devient troublant N’empêche que 30 ans c’est le bel âge pour faire un bilan Pour retracer nos plans même si faut pas que ça devienne obnubilant Je sais que c’est la santé qui compte, l’âge n’est qu’un chiffre Je danse avec mes démons à chaque fois que je m’empiffre Je plane en direction de ma tombe, après chaque spliff Plusieurs de mes habitudes de vie me rongent c’est ce qui me rend triste Je ne suis pas en train de dire que j’éprouve de la honte, mais je vois les risques De continuer à vivre ma vie à fond le temps que je vieillisse Je souhaite que ma vie s’allonge, que la chance me bénisse Je veux éviter de retourner moisir à l’ombre avant qu’a finisse J’ai un tas de questions plutôt sombres face auxquelles je résiste Comme à quoi bon vivre dans ce monde si c’est inévitable qu’on périsse Mais bon, au fond peut-être que je me trompe pis que le ciel existe Ou peut-être que notre solution réside dans un élixir Comme disait Oxmo : on manque de temps à perdre On envie la vie des autres, même quand ça ne vaut pas tant la peine Il n’y a personne qui veut être pauvre, donc tout le monde veut tout à la pelle Mais c’est nos relations qui nous sauvent, c’est important qu’on s’en rappelle Quand on y pense le temps c’est tout sauf de l’argent ou des rabais Je serais bien prêt à échanger toutes mes choses pour repousser mon arrêt Pour mettre mon sablier sur pause, pour m’empêcher de tirer un trait Bref pour voir la vie en rose sans me demander ce qui vient après Je lâche un cri, je suis pris dans ma crise de la trentaine Je vieillis, ma vie dépérit, mais je vise à la rendre belle Je suis prêt à payer le prix de mes choix pis de vivre comme un rebelle Mais j’ai compris que face à la vie on est sans appel Je lâche un cri, je suis pris dans ma crise de la trentaine Je vieillis, ma vie dépérit, mais je vise à la rendre belle Je suis prêt à payer le prix, de mes choix pis de vivre comme un rebelle Mais j’ai compris que face à la mort on est sans remède
3.
Paix, amour, unité, prêt pour la vérité Si tu voyais tout le temps qu’on met pour avoir une idée Rythmes et textes calibrés, tout «fit» dans ce qui t’est livré C’est par notre expression artistique qu’on vient se délivrer Le hip-hop nous fascine, on respecte ses racines Ses valeurs ses maximes pis ses quatre disciplines On surveille la relève, on lui fait même le relais Pour que les MCs se renouvellent, mais qu’en même temps se rappellent D’où vient leur culture et qui en sont les protagonistes Faut faire vivre l’histoire du hip-hop pour ne pas qu’elle finisse Les écrits restent, c’est pour ça qu’on les presse sur vinyles Le but c’est d’arriver à te marquer, pis je ne parle pas de blessures bénignes Positif est l’état d’esprit, on règle nos comptes avec des défis C’est pour les bonnes raisons que je m’investis, je ne suis pas un MC qui raconte ses délits Je sais que mes propos peuvent influencer mon public Fait que je m’applique, pendant que Téhu lui fabrique notre son unique On choisit avec qui on fait équipe, on évite les malentendus Notre musique nous permet d’apprécier la vie et ses moments tendus Je combats le mal par l’image, pas celle qui vend, mais celles qui se cachent dans mes pages Celles qui sculptent la profondeur de mes paragraphes On se bat pour le hip-hop, surtout on n’arrête pas On accélère le pas pour que notre scène step up «dret-là» Il faut que ça se développe, ça prend des classiques pas des flops Pour que notre culture et sa musique puissent traverser les époques
4.
Maudit que ça va bien, quand le moral va bien Depuis qu’on a Justin, moi je n’ai plus de problème J’aime le Canada autant que j’aime la belle province Depuis son élection je ne me reconnais même plus moi-même Pas question que je remette en doute un seul mot de ce qu’il dit J’écoute Radio-Can en boucle pour savoir tout sur lui J’ai besoin de le voir dans ma soupe, c’est une question de survie Je suis prêt à faire la route partout au pays pour chaque session de selfies En plus je le suis sur Facebook, je suis quasiment son ami Dès qu’il publie une photo de son couple, ça fait un tsunami Il était temps qu’on coupe les ficelles de notre tyrannie Pis qu’on retourne à l’essentiel, on a perdu presque une décennie Né un 25 décembre, dans une famille puissante Trudeau présente, tout ce qu’il faut pour devenir une légende C’est un sauveur, un coup de chance, je lui donne mon allégeance Enfin une offre alléchante, après neuf années chiantes Suite à sa victoire électorale, je suis devenu fou comme de la marde Il est donc bien beau, fin pis fiable, je suis en amour avec son image Je ne connais rien au Parti libéral, ni à la politique fédérale Mais c’est impossible de rester de glace devant sa clarté sidérale Suite à sa victoire électorale, je suis devenu fou comme de la marde Il est donc bien beau, fin pis fiable, je suis en amour avec son image Je ne connais rien au Parti libéral, ni à la politique fédérale Mais je suis fier de ma feuille d’érable depuis qu’on a un chef vénérable Si tu n’es pas trop naïf, tu as saisi toute mon ironie Je ne vois rien de positif dans son hégémonie Il fait juste profiter des esprits les plus démunis Pour gagner leur sympathie, un peu comme le ferait une compagnie Tout est calculé pour la Trudeaumanie Ils t’ont manipulé pour avoir ton appui Quand je dis ils, je parle de lui, les médias, son parti De tous ceux qui ont intérêt à ce que les richesses soient aussi mal réparties Faite pour l’élite, leur politique est corrompue On a voulu un pays libre, on a eu un coït interrompu On a perdu l’esprit critique, on est stupide ou trop rompu Qu’on se laisse charmer par le physique de Trudeau fils, qui l’aurait cru? Pour l’instant tout le monde trip, mais bientôt les gens ne l’aimeront pu C’est un amour hypocrite, rien d’autre qu’un réflexe de vaincu On lui accorde du mérite, alors que dans le fond on aurait dû Influencer l’opinion publique pour un retour du FLQ C’est le retour de la Trudeaumanie, faut croire qu’on n’a pas encore compris Si on n’y voit aucune anomalie, c’est la preuve qu’on a été conquis Trudeau père était notre ennemi, puis son fils est devenu comme lui Faut croire qu’on souffre tous d’amnésie ou qu’on aime vraiment trop les ennuis C’est le retour de la Trudeaumanie, faut croire qu’on n’a pas encore compris Si on n’y voit aucune anomalie, c’est la preuve qu’on a été conquis Trudeau père était notre ennemi, puis son fils est devenu comme lui Il est grand temps qu’on se donne un pays, leur démocratie c’est une connerie
5.
Mon groupe se fiche des apparences, l’attitude est transparente On sait que ce qui paye c’est la patience, le son mature passe par l’attente J’ai les puristes comme influence, pas les touristes qui cherche les ventes Si je peux être artiste, c’est par leur présence, c’est avec leurs disques que je me représente Leur futur c’est la naissance d’une culture qui est grandissante Déjà plus de 30 ans d’existence, mais les incultes pensent qu’on plaisante Les MCs prennent de l’expérience, les «multi» deviennent omniprésentes Bref la jeunesse que je vous présente maitrise le verbe pour se défendre Écrit des textes pour se faire entendre, fume de l’herbe pour se détendre Reste que la relève est épatante, ferme tes lèvres si tu n’es pas down On se fou de ne pas plaire, on n’est pas tendre, le rap Québ contrôle la patente Il n’est pas question de se rendre, faut que notre plume assume son rôle de battante Une brique de plus, sur le mur de nos fondations C’est pour une musique robuste et pure qu’on fait notre son maison Passetemps constructif, tu parles d’une belle passion Nous stopper c’est impossible sans altercation C’est pour enrichir la scène locale qu’on fournit le deuxième effort On est tanné que personne ne la regarde, ce n’est plus vrai qu’ailleurs c’est toujours plus fort Le Québec déborde de talent, si tu en doutes je peux me porter garant C’est écœurant de pouvoir se dire qu’ici ce n’est pas vrai que le rap était mieux avant Ailleurs la culture se sent vieille, mais ici les belles années s’en viennent Même si l’industrie culturelle sommeille les groupes naissent par centaines Gros respect aux vétérans, vos textes étaient bons dans le contexte Mais on vous prend de vitesse à force de faire des efforts c’est normal qu’on perce
6.
Mais c’est important de savoir rapper dans sa langue Sois toi-même, sois vrai, yo je n’ai rien à t’apprendre Ça va au-delà, de la question de l’accent étrange Faut avoir du respect pour le passé qu’on représente Une culture ça se développe, ça se transforme La langue marche au pas, c’est là que l’argot peut prendre forme Joue avec les mots autant que tu es capable Pour voir le français comme une richesse pas comme un handicap Un si tu es accroc du rap, deux si tu es francophone Trois si tu feel le vibe mais que tu ne comprends pas ce qu’on radote Dézuets d’Plingrés, Fisto, Québec-France Tu veux du rap de qualité, on est des références Je rap en français, mais je rap à l’américaine Merci à mes ancêtres de s’être battu pour le Québec Ça fait à peine 15 ans qu’on rap dans notre sociolecte Joual, sal, avec des flows qui sonnent obsolètes Mais c’est juste la forme qui diffère, pas le fond Après tout le rap reste le petit frère du jazz et du funk La richesse d’une langue réside dans ses différences Puis la francophonie prend sens seulement si on tous est ensemble
7.
Je fais de l’art engagé, à défaut de l’être par le système Je veux pouvoir le déranger, fait que je n’y tète pas une esti de cenne Je suis contre les lois de son marché, contre les injustices qu’elles soutiennent C’est pour que tu voies ce qui est caché que je suis explicite dans mes textes Personne ne me censure, je te rassure, mes propos je les assume Je ne suis pas un mouton de Panurge, je m’insurge si on essaye d’acheter ma plume On dit souvent que c’est pour la culture que l’État subventionne les artistes Mais c’est faux, en le faisant il s’assure d’avoir le monopole de la réussite Pendant que tu fais tout pour ton chèque, le reste du monde t’observe Dis ce que tu veux dans tes textes, mais pour nous ce qui compte c’est tes gestes Je ne rap pas pour plaire, je m’en criss que certains me trouvent trop extrémiste Si on me coffre pour mes dires, j’aurai plus de temps pour écrire des disques Je crache sur l’opportunisme, vu que l’art ce n’est pas une marchandise Nous vaincrons, puisqu’il n’est pas question que l’on s’éteigne en lâchant prise À tous ceux qui agissent, qui résistent, je dis félicitations Pas besoin de l’appui des ministres pour faire de la «musique-action»
8.
Rentabilité, productivité, doivent faire partie de tes habiletés Tu n’as pas de destinée, tes activités c’est le capital qui les a pilotées C’est impossible d’éviter les inégalités, tout le monde finit par se faire déculotter Tu devrais peut-être t’inquiéter de t’endetter, de travailler pour te payer des vacances chaque été On a été conquis, le jour où ils ont compris qu’ils peuvent tout vendre avec des bons prix Guidé par nos envies, pis le cash, ça fait qu’on s’ennuie chaque fois qu’on se retrouve sans lui Belle gagne de zombis, on ne réalise pas qu’on est pris à la gorge, on regarde notre nombril On crie, on prie, on trie le mal du bien en acceptant notre avenir assombri Travaille, consomme, farme ta yeule Savais-tu qu’écouter la télé peut te rendre aveugle? Travaille, consomme, farme ta yeule Ils veulent que ce que tu achètes te console quand tu as une larme à l’œil Travaille, consomme, farme ta yeule Si tu résistes, c’est la tôle, l’asile ou ben le centre d’accueil Travaille, consomme, farme ta yeule La liberté c’est du passé, il est temps que tu en fasses ton deuil Privés d’une vie saine, prisonniers du système, on voit qui tire les ficelles Comment ils peuvent être si zen, jouir de vies si belles, on est des tonnes eux des dizaines La violence est quotidienne, pour ceux qui ont seulement une parcelle, de tout ce que les hôtes détiennent Mais tu connais leur recette, tu sais comment ils procèdent, ça prend des pauvres pour qu’eux autres possèdent Je comprends que la résistance devient une évidence dans une vie remplie de sens En plus c’est une vraie jouissance de mettre en pénitence l’ensemble des grandes puissances Fait qu’en toutes circonstances j’essaye d’être une nuisance à leur temps de plaisance Il faut que par ma présence d’autres comprennent notre essence que la révolte prenne naissance Travaille, consomme, farme ta yeule Savais-tu qu’écouter la télé peut te rendre aveugle? Travaille, consomme, farme ta yeule Ils veulent que ce que tu achètes te console quand tu as une larme à l’œil Travaille, consomme, farme ta yeule Si tu résistes, c’est la tôle, l’asile ou ben le centre d’accueil Travaille, consomme, farme ta yeule La liberté c’est du passé, il est temps que tu en fasses ton deuil Démocratie mon cul, la confiance est rompue, je promets qu’ils ne m’auront plus J’arrêterai de prendre la rue, le jour où je serai convaincu que l’État n’est plus corrompu Il faudrait être fou raide pour accepter de se soumettre ou de se faire traiter de sous-merde Au contraire faut qu’on se soulève qu’entre nous on se soutienne pour qu’enfin on se souvienne C’est impossible d’être dans le doute, c’est toujours les mêmes qui ont tout, on les compte au compte-goutte Ils se disent que c’est all good, mais au fond ils font fausse route, il faut que tu tiennes ton boute Écoute pas ce qu’on te laisse croire, faut pas que tu perdre espoir, tu es plus qu’une bête de foire Faut que tu brises leur quête d’avoirs, leurs rêves de gloire, qu’on se repartage les pleins pouvoirs
9.
Société Post-moderne avec la richesse comme modèle La vitesse comme progrès, c’est le cas de le dire, l’homme court à sa perte On rêve d’inventer un plan-b, vu qu’on s’est planté Le rythme est entré dans nos têtes, il est ancré Ce n’est plus jusqu’à l’amour, c’est jusqu’à la course Tous en quête d’une idée on attend juste qu’elle accouche Pressés par le temps qui manque, on essaie de rapper habilement Pour dire autre chose qu’on représente pis qu’on est dans le bâtiment Faut savoir garder le rythme, mais savoir aussi le combattre Pour pouvoir voir la mince ligne entre ce qui est libre pis ce qui est en cage Faut revoir le rôle de l’élite, revoir les lois pis ce qui est légal Avoir un bon équilibre, s’assurer d’un rythme de vie stable Mais dans la pratique faire du rap c’est aussi se mettre en marge Aller contre le trafic avec l’optique de fuir les mouvements de masses À travers nos classiques tu comprends à quoi je rends hommage Dézuets Oligarshiiit, si tu feel le vibe c’est normal
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Trop occupés à se distraire, on n’a pas vu ce qui se déroulait Le capital nous fait la guerre il nous envoie ses petits poulets Brainwasher depuis Nicolet, par ses boss pis ses collègues La volaille a perdu le contrôle de ce qui se passe entre ses deux oreilles Mais petit poulet, vu que tu préfères obéir aux ordres que réfléchir Écoute donc ceux que la rue te donne, tant qu’à agir comme une machine Premièrement, criss ton camp tu n’es pas le bienvenue sur nos campus C’est comme les vendus de la STM qui nous conduisent au poste en bus Deuxièmement pour les manifs, c’est fini les souricières Fini le temps où la misère des autres te faisait sourire sous ta visière Fini les bavures policières, ou les tickets pour nous faire chier Fini les arrestations arbitraires suivies de photos pour nous ficher Fini l’usage des grenades, des fusils à balles de plastique, pis des gaz Ostie de cave, les manifs sont calmes, surtout quand tu décrisses du décor Te voir au service du pouvoir donne au peuple toutes sortes d’idées noires Nous combattre s’avère dérisoire vu que la rue ça reste notre territoire L’État gaspille les fonds publics pour maintenir son pouvoir Les médias servent les gens plus riches pour que les autres ne puissent pas voir Le droit de manifester nous quitte, on déplore son départ La police est politique, les poulets sont des porcs L’État gaspille les fonds publics pour maintenir son pouvoir Les médias servent les plus riches pour que les autres ne puissent pas voir Le droit de manifester nous quitte, on déplore son départ Normal de voir des kids lancer des briques tous les porcs sont des porcs Les petits poulets se tiennent entre eux vu que personne ne les respecte Mais trop centrés sur eux-mêmes, les humains deviennent rednecks Chaque pion cherche à plaire, au sein de son équipe La reconnaissance des pairs devient politique C’est là que surviennent les dérapages, les abus, les excès ACAB, parce qu’il y a ceux qui font des gaffes pis ceux qui les acceptent C’est à croire que l’uniforme pis le badge vous donnent tous les droits Mangez de la marde, le peuple sera roi le jour où ça sera vous les proies On est tannés c’est fini, on démoli votre hégémonie On le sait que la série « 19-2 » existe juste pour pas qu’on vous démonise Cerveaux lessivés, cessez les sévices aux civils L’État va se faire renverser, vous êtes mieux de vous sauver aussi vite Parce qu’on va se rappeler de vos faces pis encore plus de vos farces On va vous les faire ravaler pis vous voler votre cash Après tout c’est nos taxes, ça excuse le manque de tact La prise d’otages, les petits poulets rôtissent, c’est la saison de la chasse
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credits

released April 2, 2016

Helmé : Textes
Téhu : Beats / Pianos électriques / Synths / Guitare / Scratchs
Raistlin : Rhodes (piste 03)
Skribe : Drum (piste 03)

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